Manteau laine qualite
|

Bien choisir un manteau en laine : grammage, tissage, doublure (le guide simple)

Un bon manteau en laine, c’est d’abord une histoire de matière. Pour faire le bon choix, il faut regarder trois choses simples : le grammage (le poids du tissu), le tissage (sa densité, sa main) et la doublure (le confort et la durabilité). Voici un guide clair, sans jargon, pour acheter sereinement — en boutique comme en ligne.

Grammage : quel poids pour avoir vraiment chaud ?

Le grammage exprime le poids au m² du tissu (g/m²), parfois indiqué en onces/yard² (oz/yd²). Concrètement : plus c’est lourd, plus c’est dense, plus ça coupe le vent. Pour un manteau polyvalent en climat tempéré, viser 600–700 g/m² (~20–25 oz) est une valeur sûre ; en dessous de 500 g/m², on est souvent trop léger pour l’hiver.

Attention toutefois : le poids n’est pas tout. Un tissage lâche ou une laine de faible qualité peuvent « sonner creux » même à gramme équivalent. À l’inverse, un melton dense à 24 oz/yd ou plus offre une vraie barrière au vent.

Melton laine
Le melton : laine fortement foulée, surface lisse et coupe-vent.

Tissage : melton, sergé, double-face… que choisir ?

Melton (foulé, brossé)

Le melton est un tissu de laine très foulé, au toucher lisse et quasi « feutré ». Sa densité le rend résistant et coupe-vent, parfait pour des manteaux droits type Chesterfield ou cabans.

Sergé / diagonale

Un sergé présente une côte diagonale visible. Un bon sergé de laine (≥ 600 g/m²) offre tombé et durabilité. On le retrouve sur des modèles ceinturés (wrap coats) ou des manteaux à revers généreux.

Double-face (double face)

Le double-face est tissé de manière à créer deux faces « droites » assemblées au métier. Résultat : un manteau sans doublure, léger mais chaud, avec des finitions bords à bords. Une option luxueuse quand elle est bien réalisée.

Doublure : confort, glisse et longévité

Une bonne doublure doit glisser sur vos couches, respirer et résister aux frottements (épaules, aisselles). La référence dans le haut de gamme : le Bemberg™ (cupro), une fibre cellulosique régénérée produite par Asahi Kasei, appréciée pour sa respirabilité et son toucher soyeux.

À défaut, une viscose de qualité peut convenir. Éviter les doublures 100 % polyester sur manteaux lourds : elles retiennent l’électricité statique, limitent la respiration et vieillissent mal.

Doublure Bemberg
Bemberg™ (cupro) : glisse, respirabilité, confort.

Détails qui comptent : thermocollage, entoilage, poches, boutons

Sur un manteau, l’entoilage (plein ou partiel) stabilise le buste et le revers. Un thermocollage intégral peut gagner en coût mais vieillit parfois moins bien (risque de « cloques »). Privilégier un entoilage cousu ou mixte sur les pièces haut de gamme.

Regardez aussi : poche intérieure sur poitrine, poche ticket éventuelle, fente dos (aisance), boutons en corne bien cousus, et parements aux poignets (protection). Une construction semi-doublée peut alléger le poids, utile sur les mi-saisons.

Choisir selon l’usage et le climat

  • Urbain tempéré : manteau droit en melton ou sergé 600–700 g/m², doublure cupro/viscose, fente simple — polyvalence et durabilité. :contentReference[oaicite:7]{index=7}
  • Froid marqué : viser 700–800 g/m², col généreux, longueur genou/cuisses, poches doublées. La densité prime sur la simple épaisseur. :contentReference[oaicite:8]{index=8}
  • Mi-saison : double-face non doublé, tombé fluide ; attention à la couture bords à bords qui demande du savoir-faire. :contentReference[oaicite:9]{index=9}

Entretien simple (pour durer longtemps)

La laine se régénère bien : laissez reposer 24 h, suspendez sur un cintre large, aérez dans une salle de bain humide pour défroisser naturellement. Séchez à l’ombre, loin d’une source de chaleur.

Un brossage doux (poils naturels) enlève poussière et peluches. Le pressing doit rester occasionnel. En cas de pluie, laissez sécher à plat ou sur cintre, puis rebrossez.

Checklist d’essayage en boutique

  • Épaules : nettes, sans plis ; la couture tombe en fin d’épaule.
  • Poitrine : fermer sans tirage ; 6–8 cm d’aisance suffisent sur un pull.
  • Longueur : au-dessus du genou (polyvalent) ou mi-cuisse (urbain léger).
  • Tissu : main dense (compact), bruissement sourd, pas de transparence au contre-jour.
  • Doublure : glisse, respirabilité (cupro/viscose) ; éviter 100 % polyester.
  • Boutons / coutures : solidité, points d’arrêt, bouton de rechange fourni.

À lire aussi : Mode & LuxeEntretien (Mode & Luxe)Tendances Mode & Luxe

FAQ

Quel grammage viser pour un premier manteau polyvalent ?

600–700 g/m² (~20–25 oz) couvre l’essentiel des climats tempérés : assez chaud, sans être étouffant.

Le melton est-il meilleur que la laine « classique » ?

Le melton est plus dense et coupe-vent grâce au foulonnage. Idéal pour un manteau structuré.

Quelle doublure privilégier ?

Bemberg™ (cupro) en priorité pour la glisse et la respiration ; sinon une viscose de qualité.

Comment entretenir un manteau en laine ?

Laissez-le reposer, aérez-le à la vapeur de salle de bain pour le rafraîchir, brossez régulièrement, pressing ponctuel seulement.

Sources

Publications similaires